tag:blogger.com,1999:blog-45169424374518443902024-02-19T23:34:39.452+01:00HyperboréeLe blog d'ApollonApollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.comBlogger22125tag:blogger.com,1999:blog-4516942437451844390.post-39922971574963123842011-05-02T13:57:00.002+02:002011-05-02T13:59:54.438+02:00Des robots sur wikipédia<div align="justify">Sur wikipédia, des robots (bots) passent en permanence sur les articles afin d'effectuer diverses taches. Certains se voient affecter un statut ce qui fait qu'ils ne s'affichent plus dans la liste de suivi des articles, épargnant des lignes de modifications sans intérêt.<br /><br />Côté plus, les robots permettent une relative normalisation des articles, la correction d'erreurs de français dommageables ainsi que des améliorations variées telles que l'introduction d'images.<br /><br />Côté moins, les robots effectuent des normalisation pas toujours souhaitées ou opportunes. Aussi ils rendent la liste de suivi peu praticable.<br /><br />Problème : étant donné qu'un article disparait purement et simplement de la liste de suivi suite à sa modification par un bot statutaire, dès lors on se rend compte qu'on peut détourner le système de façon à cacher ses modifications aux autres intervenants de façon simple. Il suffit de faire lors d'une édition une modification qui fera intervenir un bot après vous. Et pshit l'article modifié par vos soins disparait des listes de suivi...<br /><br />Le problème existe aussi dans une moindre mesure lorsqu'un article a été modifié par un bot non statutaire : l'article sera présent dans la liste de suivi, mais la dernière modification humaine sera cachée en ce que seule la description de la modification faite par le robot sera affichée.<br /><br />Exemple sur une modification de ma part l'autre jour.<br /><br />Sur Adolf Bertram, j'effectue <a href="http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Adolf_Bertram&diff=prev&oldid=64829262">une modification</a>.<br /><br />Un peu après, un bot passe pour effectuer à son tour <a href="http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Adolf_Bertram&action=historysubmit&diff=64881229&oldid=64829262">une retouche</a> (pas très pertinente d'ailleurs mais peu importe) à mon édition.<br /><br />Si d'autres personnes suivent l'article que j'ai modifié, il est probable qu'elles ne sauront rien de ma modification... ce qui est quand même gênant. Je ne pense pas que des wikipédiens se serviront de ce truc pour pov-pusher mais je me suis dit qu'il pourrait être utile que l'astuce soit connue pour précisément éviter qu'elle soit employée.</div>Apollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4516942437451844390.post-34006453215234188162010-01-03T01:06:00.005+01:002010-01-03T15:45:32.560+01:00Accroche et intégration des nouveaux sur wikipédia<div style="text-align: justify;">Bonne année 2010 à tous,<br /><br />Bonne année à wikipédia dont la crainte actuelle est qu'elle ne perde ses contributeurs. La raison en est simple et mécanique : les articles seraient désormais faits et donc :<br /><br />1/ La capacité d'accroche de wikipédia s'estompe : on ne crée plus les articles principaux, on ne fait plus d'apport majeur, on ne peut plus intervenir qu'avec la capacité d'apporter une grosse plus-value. Bref il faut être davantage spécialiste aujourd'hui qu'aux débuts de wikipédia.<br /><br />2/ Wikipédia se referme sur elle-même. Les règles informelles s'accumulent (règles de comportement et compréhension des règles éditoriales de npdv, ti, point etc) et le processus d'intégration s'affaiblit en conséquence alors même que les articles sur lesquels on se ferait la main se raréfient cf le premier point.<br /><br />Bref, moins d'accroche et une intégration plus difficile des nouveaux. Risque de défaut de renouvellement des contributeurs. Danger.<br /><br />Mais d'abord remarquons que ces maux ne sont que la conséquence nécessaire de la maturation de wikipédia, maturation qui est le but de ses contributeurs. Relevons ensuite des raisons d'être optimistes : le nombre de sujets augmente en fait en permanence et les sujets déjà traités servent de support à des articles plus pointus ou particuliers. Ainsi l'accroche qu'offre wikipédia change plutôt qu'elle ne se raréfie, attirant un public légèrement moins amateur.<br /><br />Concernant l'intégration des nouveaux, la rigueur des règles à connaitre peut être rebutante : wikipédia publie du matériel fiable et vérifiable, pas d'analyse personnelle, attribuer les points de vue etc. Certaines règles ne sont pas écrites et s'apprennent sur le tas. C'est aux wikipédiens installés de veiller à favoriser l'intégration des nouveaux (je salue au passage ceux qui prennent le temps de wikiparrainer).<br /><br />Il faut évidemment appliquer les règles contre les nouveaux si besoin, avec plus de tact. Il faut aussi s'assurer que des anciens ne se servent des règles contre les nouveaux avec lesquels ils sont en désaccord éditorial avec l'idée de les dégouter de wikipédia et leur laisser tranquille leur niche éditoriale. (chose vue, et je ne parle pas de moi) Il faut éviter à l'inverse l'angélisme à l'égard des nouveaux (et en général) : certains nouveaux n'ont pas leur place sur wikipédia, c'est comme ça.<br /><br />Je souhaite donc une excellente année 2010 à wikipédia et à ses contributeurs et j'espère des nouveaux prolifiques.<br /><br /></div>Apollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-4516942437451844390.post-38060332618939845372009-08-30T23:48:00.004+02:002009-08-31T00:14:43.622+02:00Le Jargon du Diable<div style="text-align: justify;">Vous connaissez peut-être le <a style="font-style: italic;" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Dictionnaire_du_Diable">Dictionnaire du diable</a><span style="font-style: italic;"> </span>d'<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ambrose_Bierce">Ambrose Bierce</a>, chef d'oeuvre de cynisme et d'humour noir, disponible dans sa version anglaise originale sur le net <a href="http://www.alcyone.com/max/lit/devils/">ici</a>.<br /><br />Sachez qu'un wikipédien a eu l'idée d'en faire un pastiche voici un moment, appellé <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Utilisateur:Keriluamox/Le_Jargon_du_Diable">le Jargon du Diable</a>, en prenant pour thème la communauté wikipédienne. Le résultat, visible sur une sous-page de son profil est plutôt réussi mais plus vraiment à jour, son auteur, Keriluamox, s'étant faché avec le projet. Du coup le travail est figé, ce qui n'est peut-être pas plus mal et épargne l'effort de rejeter les propositions pas toujours éclairées proposées en page de discussion.<br /><br />Je vous invite à aller voir le travail, que vous soyez wikipédien et aimiez l'humour un peu grinçant, ou que vous ne soyez pas wikipédien et ayez envie de mieux connaitre l'encyclopédie et son jargon, avec un autre regard que celui des amateurs jaloux et des critiques mal informées.<br /><br />Quelques exemples :<br /><br /><b>Hors critères</b> : Autopromo prématurée de quelques années.<br /><br /><b>Internationalisation</b> : Ajout de sections sur la Belgique, la Suisse et le Canada.<br /><br /><b>Neutralité</b> : Art de lister toutes les opinions ramassées sur des blogs comme alternatives divisant les spécialistes.<br /><br /><br />Le reste est ici : <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Utilisateur:Keriluamox/Le_Jargon_du_Diable">[[Utilisateur:Keriluamox/Le_Jargon_du_Diable]]</a>.<br /><br />Et si ça ne vous suffit pas, lisez les propositions en pdd. Les courageux -ou les téméraires- tenteront leur chance et proposeront de nouvelles entrées.<br /></div>Apollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4516942437451844390.post-48805959098439330522009-07-13T18:16:00.003+02:002009-07-13T19:07:53.588+02:00Crise ou coup d’Etat au Honduras ?Il était une fois un président populaire et antilibéral, hostile aux institutions républicaines qui lui interdisaient de briguer un second mandat de quatre ans dont il chérissait l'idée. L'emploi de la force mit fin au blocage et, vous avez bien compris, Louis-Napoléon Bonaparte conservait ainsi le pouvoir qu'il aurait du rendre, et le convertissait un an après en titre impérial.<br /><br />Ce 28 juin 2009, le président du Honduras eu nettement moins de chance. Il a été arrêté puis expulsé par l’armée, soutenue par la Cour suprême et le Parlement. Très vite, le président a acquis le soutien de la communauté internationale, sans que cela le remette en place.<br /><br />On a très vite qualifié les évènements de coup d'Etat, une qualification que je rejoins in fine quoique je pense qu'elle mérite d'être disputée, ce qui est d'ailleurs le cas sur les wikipédias. Cette qualification mérite d'être disputée parce qu'elle attribue un peu vite les rôles. Pour la communauté internationale, il semble cependant que le procès soit déjà terminé.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">I ) Un unanimisme international</span><br /><br /><br /><span style="font-style: italic;">Unanimisme</span>, c'est bien le mot pour décrire la réaction de la communauté internationale. Certes il y a des nuances mais de façon générale on critique fiévreusement ou alors on critique, ou on dénonce. Les positions des pays s’étalent de la qualification de coup d’Etat assortie d’une condamnation et d’un appel à remettre en place le président, jusqu’à la dénonciation de la suite de l’emploi de la force et des appels à respecter la démocratie et l’état de droit (en réalité des formules génériques que chacun peut prendre pour soi).<br /><br />Il faut cependant comprendre que cet unanimisme ne nous apprend pas grand chose sur les événements au Honduras, mais bien davantage sur la façon dont on doit gérer l’opinion publique dans ce type de crise.<br /><br />Aucun Etat ne veut en effet être attrapé en flagrant crime de lèse-opinion publique. D’une certaine façon le rêve des doctrines idéalistes en matière de relations internationales s’est réalisé : l’opinion publique compte. Mais pas comme prévu. Pas comme une force populaire au soutien d’une démocratie libérale fin de l’histoire, plutôt comme une passion qu'on ne veux pas avoir contre soi.<br /><br />Cet unanimisme à critiquer le changement brutal de pouvoir, qu'il soit ou non qualifié de coup d'Etat, a ainsi le mérite de couper l’herbe sous le pied des démagogues américains, toujours prêts à stigmatiser les États-Unis. Chavez et ses amis, après avoir commencé leur réquisitoire contre les États-Unis, ont du faire machine arrière et se contenter de prêter aux riches.<br /><br />Les événements se glissent facilement dans la matrice de l’éternel coup d’Etat subi par une république bananière. La <span style="font-style: italic;">facilité </span>devrait générer un peu de doute malheureusement pour beaucoup de monde, c’était un <span style="font-style: italic;">slam dunk</span> et on s’est précipité à interpréter en noir et blanc ce qui était complexe.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">II ) Une qualification disputable</span><br /><br />La réalité est toujours complexe. La définition d’un coup d’Etat elle-même n’a rien d’évidente. J’ai d’ailleurs du la revoir lors de la crise, aidé par quelques manuels (l’article de wp:fr reste à revoir si ce n’est à recycler).<br /><br />Observons <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Coup_d%27%C3%89tat">notre définition</a>. Un coup d’Etat est un renversement du pouvoir qui se caractérise plus par son illégalité que par sa brutalité : l’illégalité est nécessaire, la violence n’est que contingente. De surcroit le renversement émane d’une autorité constituée c.-à-d. qu’une section de l’Etat s’empare du tout.<br /><br />Incidemment ces deux caractéristiques permettent àmha de distinguer le coup d’Etat du putsch - plus violent, plus extérieur à l'Etat - encore que généralement on les traite comme synonyme.<br /><br />Le coup d’Etat se distingue de la révolution, pour laquelle on prête une part plus active à la population. Pour cela, nombre de coups tentent de se faire passer pour des révolutions.<br /><br />En l’espèce la qualification du renversement du président Zélaya en coup rencontre des difficultés : celui-ci voulait effectuer une consultation populaire dans des formes que la Constitution ne prévoyait pas (cette consultation était donc interdite) pour le motif transparent de permettre la réélection du président, ce que la Constitution non seulement interdit mais prescrit en plus le prononcé de la haute trahison…<br /><br />La Cour suprême avait logiquement jugé un tel scrutin illégal et c’est donc avec l’aide de Chavez, qui lui fournissait les bulletins, qu’il intimait à l’armée de procéder à la mise en place du scrutin. Celle-ci avait refusé.<br /><br />Les partis politiques, qui avaient décidé de s’abstenir de ce scrutin, s’opposaient à Zelaya, y compris son propre parti - on notera que le président par intérim est issu du même Parti Libéral que Zelaya. Le Parlement était à quelques voix près entièrement tourné contre le président.<br /><br />Ainsi, vu de prêt, le président de Honduras n’est pas le grand démocrate empêché par les forces réactionnaires que le public espérait. Mais peu importe, on tenait enfin une bonne cause, on n’allait pas la lâcher.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">III ) Les conséquences en fonction des wikipédias</span><br /><br />Comment nommer l’article traitant de la crise ?<br /><br />L’alternative se résume généralement à des titres comme <span style="font-style: italic;">Coup d’Etat au Honduras de 2009</span> et C<span style="font-style: italic;">rise constitutionnelle au Honduras de 2009</span>.<br /><br />Et la guerre fait rage. Du moins cela dépend des wikipédias. Par curiosité je suis allé comparer les wikipédias les plus importantes.<br /><br />Ainsi sur l’anglaise, ça révoque :<br /><br />Trois fois le 28 juin<br />Une fois le 30 juin<br />Quatre fois le 02 juillet<br />Deux fois le 05 juillet<br />Et depuis le 11 juillet nous avons : <span style="font-style: italic;">2009 Honduran constitutional crisis</span>, article semi-protégé, et à l’enjeu si important qu’on vient me demander mon avis sur ma pdd pour le débat (oui le débat anglais).<br /><br />Chez les Teutons, <span style="font-style: italic;">Militärputsch in Honduras 2009</span> n’a jamais été retouché.<br /><br />Chez les Espagnols, on note une guerre d’édition les 29 et 30 juin.<br /><br />En France, rien. Mais on peut voir en pdd qu'il y a eu des tentations.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">IV ) Un coup d’Etat quand même ?</span><br /><br />J’entends bien la préoccupation de ceux qui veulent titrer la crise en évitant de la qualifier de coup d’Etat, ce qui leur apparaît comme une violation de pov.<br /><br />Les arguments sont intéressants mais quand on a montré que le comportement de Zelaya était autocratique et violait les institutions démocratiques, on n’a pas montré que ce n’est pas un coup qui l’a renversé.<br /><br />Or quelques soient les violations de la Constitution de la Constitution que Zelaya avait commises, et surtout celles qu’il s’apprêtait à commettre, et quand bien même c’est lui qui aurait franchi le Rubicon en ordonnant un referendum illégal, c’est bien l’armée qui l’a déposé hors formes légales. Certes ces formes légales n’existaient pas : les institutions ne pouvaient destituer le président dans les temps en respectant le cadre constitutionnel. On était donc dans une situation de verrouillage, et c’est l’armée qui a liquidé le jeu. Se pose aussi le problème de savoir qui a eu l’initiative du renversement. Si on accepte l’idée que la constitution inflige automatiquement la peine de trahison de la patrie et donc la déchéance du président qui viole l’interdiction de se représenter, il n’en reste pas moins le problème de savoir qui a le droit de faire de telles qualifications. Blocage.<br /><br />Quoi qu’il en soit, il y a bien violation de la légalité. Les objections à ce fait ne peuvent porter que sur la légitimité de cette violation.<br /><br />Outre la violation de la légalité, notons l’emploi de la force contre Zelaya. Le coup n’est pas sanglant, l’emploi de la force semble s’être cantonné essentiellement à arrêter et expulser Zelaya au petit matin. Néanmoins c’est l’emploi de la force qui a déterminé l’issue du verrouillage constitutionnel.<br /><br />Enfin les bénéficiaires et instigateurs sont des autorités constituées. Certes normalement c'est le titulaire du pouvoir exécutif qui renverse le reste de l'Etat. Ici c'est l'inverse mais le critère est bien rempli.<br /><br />Pour toutes ces raisons, il n’est pas déraisonnable de croire que le coup d’Etat est constitué. Il ne faut cependant pas découler immédiatement de cette qualification qu’il faille le condamner. Certains medias ont parlé d’<span style="font-style: italic;">un coup d’Etat d’un genre nouveau</span> voire d’un coup d’Etat <span style="font-style: italic;">étrangement démocratique</span>, comme c'est le cas du Wall Street Journal.<br /><br />Le traitement de la crise par les partisans d'appeler le schmilblick un coup d'Etat montre une fois de plus qu'il ne faut jamais réduire la réalité à une opposition manichéenne. Le traitement par l'autre camp nous rappelle qu'on ne se trompe jamais autant qu'à travers les erreurs de ses contradicteurs.Apollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4516942437451844390.post-65483172118729038512009-05-14T01:49:00.003+02:002009-05-14T02:04:00.051+02:00les bonnes nouvelles du moment<div style="text-align: justify;">* Britannica me ré-offre un an. Aimer wikipédia n'empêche pas d'apprécier l'immense valeur de la meilleure encyclopédie du monde. Cela me permet de vous faire lire les articles que je veux, par exemple <a href="http://www.britannica.com/EBchecked/topic/319464/Henry-A-Kissinger">Henry A. Kissinger (United States statesman)</a>.<br /><br />* Chacun ses options politico-philosophiques : certains sont athées, d'autres socialistes, d'autres croient à la licorne rose, on a des centristes, on a de tout. Moi ? Moi j'ai raison, et j'ai créé une boîte utilisateur pour l'indiquer de façon sympathique sur mon profil : <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le:Utilisateur_raison">ici</a>.<br /><br />* En avant Guingamp a gagné la coupe de France.<br /><br />* C'est le mois de mai, profitez-en :)<br /></div>Apollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4516942437451844390.post-60705941025041758302009-04-19T14:04:00.006+02:002009-04-19T16:20:47.894+02:00Le processus éditorial sur wikipédia<div style="text-align: justify;">Sur wikipédia, nous n'avons pas de comité éditorial. Les personnes extérieures se demandent souvent comment l'information est traitée et sélectionnée. Sans comité éditorial, comment empêcher chacun de faire de la publicité ? ou la promotion indue d'une opinion ? ou introduire des informations fausses ?<br /><br />Si wikipédia n'a pas de comité éditorial, elle possède cependant un processus éditorial éliminant vandalismes, aberrations et dégradations. Ce texte a pour but de présenter ce processus éditorial.<br /><br />Rappelons tout d'abord que n'importe qui peut techniquement contribuer sur wikipédia : s'inscrire n'est même pas nécessaire pour éditer. La contribution n'en est pas moins filtrée (I) puis appréciée (II).<br /><br />I) Le filtrage<br /><br />Des robots tournent sur wikipédia, comme par exemple Salebot, le bot de Gribeco. Les robots détectent les vandalismes utilisant des termes obscènes, blanchissant des articles sans raison et les révoquent automatiquement.<br /><br />De plus, une communauté réunie sur un chat, suit en direct les dernières interventions à travers des canaux ou des programmes tels que LiveRC. Sur ce dernier, sorte de shoot them up, les patrouilleurs voient chaque modification défiler sur un écran, assortie des informations telle que le nom de l'article - et donc son potentiel à attirer les vandales -, l'identité de l'auteur (nom d'utilisateur ou adresse IP) - une IP est plus susceptible de vandaliser -, le statut de l'auteur et son passif éventuel, la taille de la modification. Ils peuvent consulter un aperçu et décider de révoquer.<br /><br />Il est ponctuellement reproché aux patrouilleurs d'avoir la gâchette facile, éliminant des contributions en fait utiles, ou validant involontairement des vandalismes en n'éliminant que le dernier d'une série. Leur travail est dans l'ensemble très efficace et fait gagner du temps en aval du processus éditorial.<br /><br />Robots et patrouilleurs éliminent vandalisme et aberrations, il reste à apprécier la matière qui a passé le filtrage.<br /><br />II) L'appréciation<br /><br />Chaque utilisateur dispose d'une liste de suivi qui ordonne des articles par ordre de dernière modification. Une telle liste est personnelle, elle se constitue le plus généralement avec le temps, accumulant les articles auquel le contributeur a participé.<br /><br />La liste de suivi est un outil de veille. Parmi les personnes qui suivent un article, plusieurs vont chacune de leur côté apprécier la valeur des modifications apportées à l'article. Si les modifications sont estimées néfastes elles sont supprimées ou corrigées. A défaut de rectification, la modification a passé avec succès le jugement d'un nombre indéterminé de wikipédien.<br /><br />Le plus l'article est important ou trollogène, le plus il est suivi et le plus les ajouts sont appréciés par un grand nombre de personnes.<br /><br />En cas de désaccord éditorial, la page de discussion permet de discuter du bien-fondé des positions de chacun. Une sorte de comité éditorial spontané se forme. Les intervenants ne sont souvent pas particulièrement qualifiés mais ils sont intéressés à la rédaction et cherchent l'information et la formulation la plus juste.<br /><br />Si la discussion ne permet pas de résoudre le désaccord, les principes fondateurs et règles de wikipédia doivent permettre de trancher : les faits doivent être fondés sur des sources qualifiées, les points de vue attribués. En théorie du moins. L'expérience montre que le standard change envers les <span style="font-style: italic;">usual suspects</span>.<br /><br />Au terme de ce processus mécanique, l'information est installée. Elle peut néanmoins être remise en cause à tout instant.<br /><br />Ainsi Wikipédia n'a pas de comité éditorial et pourtant elle tourne. Le processus ne garantit pas une information fiable à 100%, ce qui n'est pas notre prétention, mais un résultat satisfaisant qu'il revient à chacun d'approfondir et croiser avec d'autres sources.<br /></div>Apollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4516942437451844390.post-88531569196101108862009-04-02T14:36:00.003+02:002009-04-02T15:23:16.999+02:00Arguments raisonnables mais non rationnels<div style="text-align: justify;">Une discussion qui doit se résoudre par des arguments rationnels exclut les sophismes et certains procédés qui s'ils ne sont pas rationnels ne sont pour autant pas nécessairement illégitimes.<br /><br />Deux de ces procédés ont mauvaise réputation et pourtant ont une importance capitale dans l'élaboration des articles de wikipédia, encore que nous ne les désignons pas par leur véritables noms : ce sont les arguments d'autorité et <span style="font-style: italic;">ad hominem</span>.<br /><br />I) <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Argument_d%27autorit%C3%A9">Argument d'autorité</a><br /><br />L'argument d'autorité a mauvaise réputation. Fréquemment confondu avec l'argument du bâton (argumentum ad baculinum), il ne signifie pas que l'on menace ou bat son contradicteur mais qu'on évacue le débat en le tranchant par l'invocation d'une autorité. L'autorité peut être aussi bien celle d'un texte sacré que d'un ascendant ou d'une personne qualifiée dans une discipline.<br /><br />Sur Wikipédia, est rejeté ce que l'on appelle le <span style="font-style: italic;">point</span> c'est-à-dire la tentative de prouver son point de vue empiriquement (cf <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:POINT">[[wp:point]]</a>), ce qui inclue en réalité toute tentative de démonstration personnelle. Il faut relier les informations à des sources, les analyses à des auteurs c'est-à-dire à des autorités.<br /><br />Lorsque nous soutenons que la neutralité de point de vue signifie qu'il ne faut ni affimer ni laisser entendre qu'un point de vue est meilleur, moins bon ou même égal à un autre point de vue, nous voulons dire que ce n'est pas aux wikipédiens d'ordonner les avis. Simultanément les points de vue sont rattachés à leurs auteurs et ces auteurs ne se valent pas, certains représentent le consensus scientifique, d'autres des spécialistes isolés, d'autres des militants de sorte qu'il ressort immédiatement des autorités attachées aux points de vue une hiérarchie entre les opinions. Une neutralité de point de vue bien comprise ne doit pas tenter d'empêcher la manifestation de cette hiérarchie naturelle. Nous nous limitons bien entendu à l'autorité des spécialistes.<br /><br />L'argument d'autorité n'est pas rationnel mais il est raisonnable. Etant donné que nous n'avons pas de comité de rédaction, ni qualité particulière, pour la plupart, à intervenir sur des sujets pour lesquels il existe des spécialistes, nous devons admettre la nécessité de notre ignorance et la possibilité de notre faillibilité.<br /><br />Comment dès lors trancher les désaccords sur les sujets ? Par le sourçage des informations et l'attributions des points de vue c'est-à-dire par le recours à l'autorité. Nous devons préférer l'avis des spécialistes nonobstant le fait que nous les estimions faux ou incomplets.<br /><br />II) <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Argumentum_ad_hominem">Argument <span style="font-style: italic;">ad hominem</span></a><br /><br />On lit beaucoup de choses contradictoires sur l'ad hominem, on oppose parfois le mauvais ad hominem au bon ad personam.<br /><br />En réalité l'ad hominem est une chose très simple : il consiste à viser une personne plutôt que l'argument. Dans une discussion qui doit se déterminer rationnellement, l'ad hominem est à proscrire. Mais toute discussion n'a pas à se déterminer rationnellement.<br /><br />Il peut être raisonnable d'exclure l'argument d'une personne à raison même de la personne. Ainsi une personne ne peut être juge et partie : exclure le jugement d'une personne sur une affaire dans laquelle elle est partie prenante, c'est bien de l'ad hominem et ce n'en est pas moins légitime.<br /><br />Opposer à quelqu'un ses actes, ses paroles qui contredisent son argument est encore légitime. Cela ne décide pas de la valeur de ces arguments mais disqualifie leur auteur. On peut aussi opposer la mauvaise foi, ou la récurrence des erreurs d'une personne.<br /><br />Exclure l'opinion d'une personne qui n'est pas qualifiée sur le sujet dans un débat qui admet l'argument d'autorité est parfaitement légitime. C'est encore de l'ad hominem.<br /><br />On n'y pense pas mais il y a encore une personne dont il faut prendre avec précaution l'argumentation à raison de sa faillibilité : soi-même. L'esprit critique commande à douter en premier lieu de soi-même. L'erreur est humaine et nous pouvons tous nous tromper. Et quand bien même nous avons raison mais que notre contradicteur ne peut de bonne foi l'admettre, que pouvons-nous lui opposer pour qu'il nous croit ?<br /><br /><br />Ainsi sur wikipédia, nous, rédacteurs amateurs dans le bon sens du terme, connaissons notre faillibilité et relativisons en conséquence notre faculté à trouver la vérité nous-même (ad hominem), nous devons dès lors, avec humilité, nous borner à reporter les avis des personnes qualifiées en indiquant leur qualification (argument d'autorité), c'est là le fondement du processus éditorial de wikipédia.<br /><br />Un peu plus sur les arguments non rationnels : <a href="http://www.britannica.com/EBchecked/topic/30698/applied-logic/65889/Kinds-of-fallacies#ref=ref535091">un article de la Britannica</a>.<br /></div>Apollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4516942437451844390.post-65214765264052668532008-12-05T17:12:00.002+01:002008-12-05T17:22:24.366+01:00Wikipédia, un mmorpg ?<div style="text-align: justify;">Au cas où vous n'êtes pas encore au courant, le dernier pastiche à propos de wikipédia vaut le détour :<a href="http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Utilisateur:Koko90/MMORPG&oldid=35872359"> lire la version au 5 décembre</a>. Il a principalement été écrit par Koko90, merci à lui.<br /><br />Il existe un équivalent en anglais (<a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Wikipedia:Wikipedia_is_an_MMORPG">Wikipedia_is_an_MMORPG</a>), moins développé.<br /><br />Bonnes lectures :)<br /></div>Apollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4516942437451844390.post-15134618073626524762008-11-14T17:14:00.003+01:002008-11-14T18:59:53.956+01:00Hussein de Nagy-Bocsa<div style="text-align: justify;">Comment identifier dans les articles de wikipédia les présidents des républiques US et française, grave question que voilà.<br /><br />Obama et Sarkozy ont chacun un nom d'usage qui fait l'économie de termes du nom complet. Dans les deux cas, leurs détracteurs ont voulu attirer l'attention sur les noms occultés pour stigmatiser les origines des candidats.<br /><br />Rappeler Hussein ou Nagy-Bocsa permet de dire sans le dire que le candidat n'est pas des nôtres. Manœuvre grossière et retour de flamme.<br /><br /><span>Sur wikipédia, c'est différent, nous ne sommes pas des faux-culs mais nous prétendons tendre à l'exhaustivité et donc</span> il va de soi que le nom indésirable doit être mentionné. Quelle place lui accorder ?<br /><br />En ce qui concerne le titre de l'article, la convention de nommage commande d'adopter le titre le plus court qui définit précisément le sujet. Cette convention est soulignée dans le texte... et contestée. Même à supposer que la règle soit renversée, le consensus est clair sur les personnalités : on indique en titre d'article le nom d'usage.<br /><br />La dénomination dans le corps de l'article et sur les photos est de même le nom d'usage.<br /><br />Mais alors, où indiquer le nom de l'état civil ? Réponse : d'une part dans les boites qui prévoient une entrée à cet effet, d'autre part, et surtout, à la première occurrence du nom, qui se trouve normalement en début de tout article.<br /><br />C'est l'usage, très respecté pour les personnalités historiques, moins respecté pour les personnalités contemporaines, pour la bonne raison que leur nom complet nous est inconnu.<br /><br />En ce qui concerne MM Obama et Sarkozy, sur la wikipédia anglophone, le premier est présenté comme "<b>Barack Hussein Obama II</b>" et le second "<b>Nicolas Sarkozy</b>, born <b>Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa</b>". La wikipédia française adoptait une présentation similaire jusqu'à il y a peu. Actuellement c'est discuté.<br /><br />On remarque que les deux cas ne sont pas rationalisés. Il est vrai que le nom complet du président français en entier ferait une accroche lourde. En sens inverse, appliquer des règles générales permet d'éviter les différends.</div>Apollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4516942437451844390.post-19925957227397426922008-08-04T20:49:00.007+02:002008-08-05T01:57:23.638+02:00« la majorité des lecteurs des grands journaux, exigent de ce journal la justification de leurs opinions »<div style="text-align: justify;"><blockquote style="font-style: italic;"><span style="font-size:130%;">Une des limites à la liberté de la presse, ce sont les lecteurs. Or, ça je l'ai constaté souvent, dans le Figaro comme dans l'Aurore, la majorité des lecteurs des grands journaux, exigent de ce journal la justification de leurs opinions. Ceux qui cherchent dans les journaux seulement l'information sont probablement une minorité.</span></blockquote><br /><br />Raymond Aron, Entretiens avec MM Wolton et Missika, titre 3, chapitre 4, 33:00.<br /><br /><br />Il y a deux idées très intéressantes dans cette citation : une sur le pouvoir des lecteurs et l'autre sur le pessimisme envers la réalité de l'esprit critique.<br /><br />D'une part, Aron, qui a été journaliste pendant plusieurs décennies, insiste sur l'importance du lectorat dans la détermination de la ligne éditoriale d'un journal. Il rejoint en cela l'idée de Ludwig Von Mises selon laquelle les véritables propriétaires d'un journal sont en quelque sorte les usagers, les consommateurs, ceux qui paient.<br /><br />Trop souvent on conçoit le média comme un instrument de pouvoir dont l'actionnaire disposerait comme il le souhaite pour orienter les gens d'une façon délibérée. La réalité est que les journaux sont en concurrence et que toute tentative d'orienter le public dans un intérêt particulier se traduit par une perte d'audience et donc un coût. Pour maximiser son bénéfice, l'éditeur doit donc fournir au lecteur ce qu'il souhaite avoir et non ce que lui-même souhaite.<br /><br />Supposons que l'éditeur cache des informations qui nuiraient à une entreprise avec laquelle il appartient à un groupement économique : alors d'une part les journaux tiers informeraient mieux, et d'autre part le journal perdrait en crédibilité. Il perd alors des lecteurs et donc de l'argent (le coût de la publicité dépend de l'audience).<br /><br />Supposons que l'éditeur adopte une politique éditoriale qui n'est pas celle de ses lecteurs, alors il va influencer ses lecteurs dans son sens, en même temps il va perdre de ses lecteurs. Autrement dit, il paie la modification d'état d'esprit de se lecteurs.<br /><br />L'intérêt du lecteur est donc que l'éditeur cherche à faire de l'argent plutôt que n'importe quel autre objectif, même désintéressé. Comme le disait Milton Friedman, par une formule choquante qui prend par ces exemples tout son sens, la responsabilité sociale d'une entreprise c'est de faire de l'argent. Le producteur doit procurer au consommateur uniquement ce qu'il veut, en échange uniquement d'argent. Le danger est que le média (ou n'importe quelle entreprise) devienne indépendante financièrement des usagers du service cad qu'elle n'ait plus besoin de répondre à la demande de ses lecteurs auxquels cas le journal devient la propriété des journalistes et l'organe de la diffusion des idées particulières de ceux-là.<br /><br /><br />La deuxième idée est celle qui m'a frappé le plus, puisque je l'expose souvent et l'exposait la veille même du jour où j'ai regardé cette vidéo (la première idée aussi d'ailleurs hum bref) : l'homme ne recherche pas la vérité, il cherche la caution de l'autorité à ses opinions. Et, comme le dit Raymond Aron, le lecteur ne cherche pas l'information dans son canard mais ses propres idées, sous une plus belle plume, agrémentée d'arguments et surtout avec la marque de l'autorité qu'il reconnaît : la publication dans le journal, un journaliste connu, un ton sérieux ou sarcastique.<br /><br />Concrètement, nous savons tous qu'il est plus facile de lire un texte d'un auteur qui partage nos idées, qu'alors les mots se glissent dans nos préconceptions et nous parlent. Lire des textes d'auteurs que nous désapprouvons est en général plus difficile et oblige à une gymnastique intellectuelle car il ne nous disent pas «non » mais quelque chose qui nous est étranger.<br /><br />En quelque sorte nous sommes tous des tricheurs, nous admettons vraies des propositions que nous n'avons pas suffisamment questionné. Pourquoi ? Par paresse d'esprit, par confiance, par vanité, mais aussi par nécessité : nous ne pouvons pas tout questionner, nous n'en avons pas le temps, ni les moyens, ni la conscience suffisante. Comme le remarquait Karl Popper, le préjugé est une source essentielle de la connaissance. Il est inutile de le regretter puisque notre ignorance et notre propension à répéter les préjugés sont nécessaires en ce que nous ne pouvons éviter cet état : la part la plus importante de notre connaissance nous est donnée. Tout au plus devons-nous corriger nos erreurs et se méfier de ce que la destruction d'une superstition n'en laisse la place pour une pire.<br /><br />Les discussions sont souvent inutiles, il est vain d'argumenter contre les préjugés. La plupart des gens ont leurs conclusions déjà prêtes et développent les arguments a posteriori.<br /><br />L'observation de l'impuissance de la raison, je l'ai faite en partie comme wikipédien, grâce aux articles en conflit. Pour le croyant, n'importe quel article publié par un réseau alter confidentiel ou conspirationiste payant ou revue antitout, bref de l'autorité élevée contre la légitimité installée, renferme une vérité des plus importantes ! L'abondance de sources pipeau, dans le silence des faits et des spécialistes, ne prouve-t-il pas qu'on nous cache quelque chose ?<br /><br />Les guerres d'édition adviennent le plus facilement là où les autorités sont plurielles, subjectivement du moins. C'est le cas de l'économie, discipline dont la connaissance légitime est contestée par toute sorte de personnes et mouvements qui n'ont souvent qu'une faible idée de quoi ils discutent, incapables de formaliser correctement une loi du marché souvent redéfinie comme un commandement d'une cabale capitaliste, ricanant aux mots « main invisible » dont ils seraient bien en peine de donner une explication. Les groupes autoproclamés «citoyens » se croient généralement tout permis, avec la bonne conscience satisfaite. Les avis de blogueurs ou de revues d'amateurs sont opposés à des spécialistes reconnus sur qui le doute est jeté : idéologiques, vendus, enfermés dans leurs certitudes ce classe etc. Les amateurs médiatiques et les philosophes du soupçon sont portés au pinacle, les classiques rejetés, niés.<br /><br />Là où la légitimité est solide, les théories « alternatives » sont rejetées : théorie du complot juif, conspirationisme autour du 11 septembre. Là où elle est plus faible, les citadelles résistent moins : l'économie mais aussi la politique, les relations internationales, l'histoire et de façon générale les sciences humaines. Mais pas seulement : biotechnologies, réchauffement climatique.</div>Apollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-4516942437451844390.post-1609520533051952962008-07-24T12:05:00.009+02:002008-08-05T02:03:36.795+02:00Neutralité de moyen / neutralité de résultat : le danger du relativisme sur wikipédia<div style="text-align: justify;">Pour permettre à des contributeurs de toute tendance de contribuer harmonieusement, la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/WP:NPOV">règle npov</a> (<span style="font-style: italic;">Neutral Point Of View</span>) commande d'attribuer toute information à sa source, tout le monde l'a bien compris(1). Au lecteur de trancher entre les différents avis qui lui sont proposés, cette seconde idée pose en pratique beaucoup plus problème à cause de la confusion entre ce que j'appelle la neutralité de moyen et la neutralité de résultat. Le fonctionnement de la neutralité sur Wikipédia est en effet un point souvent mal compris.<br /><br />Le contre-sens fréquent est de croire que la npov serait relativiste, rien n'est plus faux. Un nombre considérable de conflits éditoriaux est du à l'interprétation de la npov comme une règle prônant une appréciation relativiste des informations, qui conduit à présenter les opinions comme étant de même valeur en les égalisant artificiellement, la neutralité de résultat.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Qu'est-ce que le relativisme ?</span> C'est la croyance selon laquelle toutes les croyances se valent, que la vérité n'existe pas ou alors qu'elle n'est pas à notre portée. Toutefois il demeure une croyance absolue et intangible qui est le relativisme lui-même : il est une vérité absolue qu'il n'y a aucune vérité absolue. C'est la religion du monde moderne : moi, mon égo, mon opinion.<br /><br />Le relativisme rend la discussion, échange tendant vers la vérité, vaine, puisqu'il dit "chacun sa vérité". A quoi bon discuter s'il n'y a pas de vérité, si toutes les opinions se valent in fine ?(2) Dans une discussion, chacun présente ses arguments à la réfutation de l'autre, pour progresser vers la vérité. Il faut tirer la conséquence d'une réfutation : reconnaitre l'erreur expressément ou tacitement.<br /><br />Ou on peut ne pas tirer cette conséquence : le relativisme est alors le dernier recours de l'opinion réfutée. Combien de fois ai-je vu sur wikipédia une personne suspendre sa reconnaissance d'avoir eu tort à la reconnaissance par l'adversaire qu'il ne défend qu'une opinion, également fausse ou vraie ? Trop souvent : d'accord j'ai tort mais alors toi aussi ! Ainsi le croyant en déroute vient-il se réfugier dans le relativisme, croyant naïvement que le summum de la neutralité est de prêcher que tout est faux alors qu'en plus d'être pov, il est dans l'erreur et viole la loyauté des discussions.<br /><br />Et l'invocation du relativisme est hypocrite, parce qu'au final il ne s'agit pas tant de prôner l'égalité des opinions que de dénoncer celle d'autrui. Si toutes les croyances se valent, on se demande bien pourquoi le relativiste n'abandonne pas les siennes...<br /><br /><span style="font-weight: bold;">La npov est-elle relativiste ?</span><br /><br />On le croit souvent : tous les points de vue ne sont-ils pas acceptés sur les articles ?<br /><br />Il existe une protection explicite contre le relativisme des points de vue dans la npov : la notion de pertinence ; il faut présenter tous les pdv "pertinents". Ce mot, essentiel, est bienvenu mais on peut se demander s'il ne doit pas beaucoup de sa présence à son équivoque. Je le comprends comme ceci : l'avis d'un blog ou d'un réseau conspirationiste est insignifiante, il n'a pas sa place a priori ; l'avis d'un biologiste sur un sujet d'économie n'est pas qualifié (et vice versa) et n'est donc pas autorisé a priori etc.<br /><br />La npov admet largement les pdv mais non pas parce qu'ils se vaudraient tous mais parce que nous sommes faillibles et ignorants et devons adopter une démarche humble. Mais la npov ne commande pas de dire que tout se vaut, simplement qui dit quoi. Wikipédia ne tranche pas qui a raison, non pas parce que personne n'a raison, mais parce que c'est le travail du lecteur.<br /><br />Aussi l'erreur est-elle permise, sous réserve d'être attribuée. Le lien entre l'information et son auteur donne une double information : il ne s'agit pas simplement d'exposer une opinion mais encore de l'attribuer. Si l'information est fausse, on attribue l'erreur, ce qui est infiniment plus utile que la nier. Prenons la lutte des classes par exemple, l'important n'est pas d'expliquer que la lutte des classes est une sornette mais d'identifier qui diffuse cette erreur. Voilà une fonction de la npov trop souvent occultée : attribuer l'erreur.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Comment le relativisme change la compréhension de la npov.</span><br /><br />Le relativisme pervertit la npov. A partir du moment où on admet que toutes les opinions se valent, la neutralité consiste à exposer toutes les opinions de façon à ce qu'elles soient à égalité. Ceci mène à renforcer artificiellement un pov ou instiller un doute illégitime sur un autre. Il se peut qu'une opinion représente le consensus scientifique quand une autre, opposée à la première, ne peut être rattachée qu'à des non-spécialistes, des pseudo-comités citoyen, des blogueurs conspirationistes.<br /><br />Que faire alors ? Rien. Nous n'avons pas à rectifier la réalité. Le lecteur va sans doute accorder davantage de crédit à une opinion, soutenue plus rationnellement, dotée de l'aura scientifique, et il aura bien raison ! Ou alors il faut être conséquent et accorder autant de place au créationnisme qu'à la théorie de l'évolution ; écrire que peut-être après tout la Terre est plate et est le centre de l'univers, que les tours du world trade center contenaient des balises pour guider des avions remplis d'explosif vers elles. On pourrait continuer cette liste ad nauseam. Pour utiliser une métaphore de juriste : l'erreur est de rechercher une neutralité de résultat quand il faut chercher une neutralité de moyen. En d'autres termes, il ne faut pas rédiger de façon à ce que le lecteur estime à égalité les opinions, mais présenter toutes les opinions pertinentes de façon à ce que le lecteur puisse trancher librement.<br /><br />Pour que la npov fonctionne correctement, il faut comprendre qu'elle n'est pas relativiste, que la neutralité doit être entre les pov sur la page de wikipédia, pas dans la tête du lecteur. En note finale, j'ajouterai que le rejet du relativisme implique qu'il faut reconnaitre l'idée à contre-courant selon laquelle la connaissance légitime existe, peu importe que le relativisme la nie et la nomme dominante.<br /><br />(1) Voir aussi cet ancien post : <a href="http://hyperboree-apollon.blogspot.com/2008/04/fiabilit-et-vrifiabilit-sur-wikipdia.html">Fiabilité et vérifiabilité sur Wikipédia</a>.<br />(2) Et à quoi bon monter une encyclopédie...<br /></div>Apollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-4516942437451844390.post-1399409833415304202008-07-21T13:35:00.002+02:002008-07-21T13:51:24.127+02:00King George's Six MaximsVoici les six conseils que le roi George Ier conservait affichés sur le mur de son étude, et Apollon au-dessus de sa baignoire. Ce sont des conseils dont les wikipédiens feraient bien de prendre connaissance et d'appliquer, moi compris :<br /><ul><li>Teach me to be obedient to the rules of the game ;</li><li>Teach me to distinguish between sentiment and sentimentality - admiring the one and despising the other ;</li><li>Teach me neither to proffer nor to receive cheap praise ;</li><li>If I am called upon to suffer let me be like a well-bred beast that goes away to suffer in silence ;</li><li>Teach me to win if I may ; If I may not win, then, above all, teach me to be a good loser ;</li><li>Teach me neither to cry for the moon nor over spilt milk.<br /></li></ul>Apollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4516942437451844390.post-54279489497065819722008-07-02T13:41:00.002+02:002008-07-02T15:22:05.234+02:00Ma belle Britannica<div style="text-align: justify;">ça y est je l'ai :)<br /><br />Plus seulement le dvd ou l'accès gratuit sur le site internet, non la vraie, la feuillue : j'ai acheté la Britannica 15e édition (1989). Elle se compose de 29 volumes répartis entre macropédia (articles de fond) et micropédia (toutes les entrées), propédia pour la recherche thématique (1 volume), index (2 volumes) et mises à jour (5 volumes), pour un total de 36 volumes soit plus de 70 kilos !<br /><br />Petit malheur (ceux qui additionnent l'ont vu) il me manque le 25e tome, de Norway à Pre-columbian non inclus. Si vous voulez m'embêter, vous saurez où me questionner :) encore que c'est un tome de la macropédia, j'aurais donc la plupart des infos dans la micropédia pour ces entrées.<br /><br />Si vous faites un tour sur internet, vous pouvez trouver des prix effrayants pour la Britannica. Celle de cette année est au-dessus des 1000 pounds ! Un volume de la 15e édition se trouve à 30 pounds ! Mon acquisition m'a couté... 45 pounds :) soit environ 60 euros. Encore que mon libraire, qui avait l'air aux anges de se débarrasser de l'encombrante encyclopédie, m'a remboursé 5 pounds en raison du volume manquant... que j'ai bien entendu aussitôt dépensé sur un autre bouquin bien appétissant : la Routledge encyclopedia of philosophy, recommandée pa <span style="font-style: italic;">The Economist</span>, trouvable de 35 pounds à plus de 100 pounds sur internet, 11 pounds chez mon libraire (6 pounds en comptant le remboursement du volume 25).<br /><br />Mais comment l'amener en France ! Je penche pour acheter un diable et revenir en train, croisons les doigts...<br /></div>Apollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-4516942437451844390.post-7490196982054662832008-05-02T15:21:00.003+02:002008-05-02T15:26:42.830+02:00Les RosenbergL'article wikipédia relatif aux célèbres espions est insatisfaisant, consultez plutôt l'article <a href="http://www.britannica.com/EBchecked/topic/1353311/Julius-Rosenberg-and-Ethel-Rosenberg">sur la Britannica</a>.Apollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4516942437451844390.post-35342313925187540682008-04-24T11:10:00.003+02:002008-04-24T11:16:10.853+02:00Inscription gratuite à la BritannicaBritannica offre une promotion sur son site pour tous les détenteurs de blog. En plus d'avoir accès aux articles, les liens que vous lierez sur votre blog conduiront aux versions complètes, sans qu'il soit nécessaire à vos lecteurs de s'inscrire. Notez que la gratuité dure un an seulement mais ne jouons pas aux ronchons et saluons cette initiative qui permet la diffusion de la plus prestigieuse encyclopédie.<br /><br />Pour fêter mon inscription, voici l'article sur <a href="http://www.britannica.com/EBchecked/topic/257751/FA-Hayek">Hayek</a>.Apollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4516942437451844390.post-4470223678762813012008-04-15T20:26:00.002+02:002008-04-15T20:39:05.979+02:00Fiabilité et vérifiabilité sur wikipédiaDe l'activité depuis un moment autour de la page <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:V%C3%A9rifiabilit%C3%A9">Wikipédia:Vérifiabilité</a>, (cf page de discussion et bistro), un pilier du mécanisme de fonctionnement collaboratif de l'encyclopédie en ligne : le traitement des informations. Comment articuler correctement fiabilité et vérifiabilité ? Et la NPOV ?<br /><br />Si la règle de neutralité de point de vue (NPOV) commande d'attribuer chaque opinion à son auteur, mécanisme qui permet à des contributeurs d'opinion différente de contribuer sur un même sujet sans (trop) s'étriper, faut-il renoncer à toute exigence de fiabilité? Wikipédia se contenterait alors d'attribution et pas de fiabilité.<br /><br />Le mode de fonctionnement de wikipédia, qui fait intervenir des non-professionnels, nous oblige à renoncer à prétendre présenter une vérité objective, il convient pourtant de ne pas tomber dans un relativisme pour lequel il n'y aurait pas de vérité mais selon des opinions, toutes subjectives et toutes également valables. Entre l'irréalisable objectivité et une subjectivité dogmatique, il y a une issue : la vérité objective existe mais nous n'avons pas les moyens ni l'autorité de la déterminer : la npov n'est pas une règle relativiste mais d'humilité.<br /><br />Pour ma part, je pense que la neutralité de point de vue bien comprise ne contredit pas l'exigence de fiabilité. Voici ma typologie :<br /><br />* La npov concerne les opinions, qui doivent être attribuées,<br />* La fiabilité concerne les faits,<br />* La vérifiabilité cad la possibilité de retrouver la source d'une information s'applique à toutes les informations.Apollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4516942437451844390.post-88933120251699521992007-12-22T14:34:00.000+01:002007-12-22T15:27:26.388+01:00le complot américainDerrière les affaires du procès des Rosenberg, le putsch contre Allende, l’opération Condor ou de nombreuses affaires internationales, on retrouve typiquement une théorie du complot américaine. Un préjugé difficile à dégager, les discussions ont un air de famille. Je prendrai comme exemple <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Discuter:Op%C3%A9ration_Condor">celles concernant le Plan Condor</a> où je me suis borné à faire retirer une carte indiquant en rouge les pays participants, en rose les pays coopérants. Les <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:OpCondorParticipantsMap.png">USA étaient en rouge</a> alors que les historiens énumérant les participants ne les citent pas dans les pays clés, (par exemple : <a href="http://www.hrw.org/reports/2001/argentina/argen1201-09.htm">ici</a>, <a href="http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/3720724.stm">là</a>, <a href="http://findarticles.com/p/articles/mi_qa3821/is_200610/ai_n17195860">encore là</a>), invoquant soit son ignorance, soit sa complaisance, soit un support technique.<br /><br />Dans un premier temps mes interlocuteurs admettent l’importance de sourcer leur point de vue cad la validité de la carte, mais souhaitent que le point de vue soit conservé dans l’article le temps pour eux de sourcer, première atteinte aux règles.<br /><br />Dans un deuxième temps, ils ne trouvent aucune source fiable et comblent cette lacune par la quantité : un étalage de sources de deux types, celles qui sont fiables mais n’établissent pas le point de vue, celles qui ne sont pas fiables mais vont dans le sens souhaité. Mes contradicteurs donnent les sources sans établir en quoi elles établiraient leur point (adresse et présentation minimale) ni en écartant celles qui ne sont pas fiables.<br /><br />Dans un troisième temps, les contradicteurs s’improvisent spécialistes et tirent les conclusions qu’ils souhaitent de sources qu’ils choisissent et analysent de façon à ce que les faits satisfont leurs préconceptions. Que chaque présentation des faits soit suivie d'une spéculation montre que les sources n'établissent pas le point.<br /><br />Dans un quatrième temps, après avoir échoué à adapter les faits à la théorie défendue, on utilise la méthode inverse : le sens des mots est plié. En l’espèce, une participation américaine au plan Condor pourrait être simplement déduite de la présence de fonctionnaires américains lors d’un interrogatoire ou de la revendication par un militaire sud-américain de l’emploi d’une station de radio US. Et peu importe que la carte se caractérise justement par les degrés attribués au pays dans la participation à l’opération.<br /><br />Au fur et à mesure que les étapes se succèdent, le risque d’attaques personnelles s'amplifie : accusation de propagande, procès d’intentions. En l’espèce je me suis retrouvé accusé de défendre l’innocence des USA. Je n’avais pas cette prétention, seulement celle d’enlever une carte que personne ne pouvait établir et qui indiquait un degré d’implication maximum pour les USA.<br /><br />Dans cette affaire, survint un deus ex machina. Il se trouvait que la carte comportait trois autres erreurs. La carte devenait grossièrement indéfendable. Je remercie au passage l’utilisateur Sammyday, un de mes contradicteurs, qui a su parfaitement respecter les règles.<br /><br />La carte est enfin effacée mais ce n’est pas fini : on ratiocine encore pour tenter d’obtenir une consolation. On critique l'unilatéralisme et le manque de discussion... Tout plutôt que reconnaitre un tort !<br /><br />Certains préjugés sont difficiles à vaincre, ils ont un point commun et ce sera pour un prochain post.Apollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4516942437451844390.post-18711898186094706572007-11-19T17:16:00.000+01:002007-11-19T17:25:03.082+01:00Harmonie ou équilibre : l'importance du respect des règles sur wikipédia<span style="" lang="FR"><o:p></o:p></span><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Comment faire en sorte que des contributeurs d’opinion contraires contribuent harmonieusement ? Grâce aux règles de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/WP:NPOV">neutralité de point de vue</a> et de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Citez_vos_sources">sourçage</a>.<o:p></o:p></span></p><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Je suis entré ces derniers temps dans plusieurs conflits (au moins quatre) qui auraient tous pu être évités si tous les contributeurs appliquaient les règles de wikipédia. Les règles de sourçage sont essentielles, on peut les lire dans la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Sciences/Charte_du_contributeur_en_science_sur_Wikip%C3%A9dia">Charte du contributeur scientifique</a>. Il faut selon cette charte répéter l’idée la plus couramment admise dans la « communauté scientifique ». Où trouver cette idée quand on cherche la définition d’un concept comme l’anarchisme ?<o:p></o:p></span></p><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Réponse : dans les encyclopédies et les dictionnaires, qui reflètent le consensus des spécialistes.<o:p></o:p></span></p><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Mauvaise réponse : dans les citations d’auteurs anarchistes ou sympathisants. Ces citations sont des sources primaires, en bonne logique il est interdit à un utilisateur de les utiliser directement. Qui peut garantir que ces citations illustrent au mieux le point de vue de leur auteur ? Personne. Qui peut garantir que ces citations ne sont pas sorties de leur contexte ? Personne. Pourquoi ces auteurs plutôt que d’autres ? Pourquoi ces auteurs nous offriraient-ils une définition neutre et non partisane ? Au fond, ces auteurs et leurs citations ne sont-ils pas choisis en fonction du point de vue qu’on veut avancer ? Bref, <span style="font-weight: bold;">la tentative de définir un concept grâce à des auteurs qu’on a choisi en fonction de sa propre définition personnelle de ce concept est un serpent qui se mord la queue, une aberration</span>.<o:p></o:p></span></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="" lang="FR"><!--[if !supportEmptyParas]--><br /><!--[endif]--><o:p></o:p></span></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">La Charte indique par ailleurs qu’un wikipédien ne saurait valablement argumenter contre l’opinion la plus couramment admise dans la communauté scientifique. Mais bien évidemment il peut discuter de la représentativité de l’opinion qu’on lui oppose, contester qu’une opinion représente cette opinion dominante. Il ne peut par contre invoquer un soi-disant biais monarchique des encyclopédies pour les écarter (véridique).<o:p></o:p></span></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="" lang="FR"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Les opinions autres que celle la plus couramment admise dans la communauté scientifique ont leur place dans l’encyclopédie. Elles doivent être attribuées et une place correspondant à leur importance doit leur être accordée. <o:p></o:p></span></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="" lang="FR"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Mais au final, la passion l’emporte sur la raison et les articles polémiques demeurent globalement interdits d’accès aux personnes qui n’adhèrent pas à l’opinion majoritaire des contributeurs intéressés (notons quand même qu’il est bien normal que soient expulsés trolls et incompétents les plus évidents).<o:p></o:p></span></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="" lang="FR"><!--[if !supportEmptyParas]--><br /><!--[endif]--><o:p></o:p></span></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Hors le respect des règles, l’encyclopédie est contrainte de trouver sa neutralité dans l’équilibre et pas dans l’harmonie : une règle tacite s’installe : vivre et laisser vivre, chacun chez soi.<o:p></o:p></span></p>Apollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4516942437451844390.post-32285440473417249902007-09-26T23:56:00.001+02:002007-09-27T00:11:15.289+02:00Séparation des pouvoirsCi-suivent les meilleures pages de <span style="font-style: italic;">Histoire intellectuelle du libéralisme</span> de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Manent">Pierre Manent</a>. Elles portent sur <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Montesquieu">Montesquieu</a> et la théorie de la séparation des pouvoirs (cf p.137 et 138) et pourraient alimenter les articles de wikipédia connexes au sujet :<br /><br />«Si l'on veut décrire d'un mot le système libéral de Montesquieu, on dira qu'il s'agit de séparer la volonté de ce qu'elle veut, ou encore d'empêcher chacun de pouvoir ce qu'il ne peut s'empêcher de vouloir : le peuple ne peut pas ce qu'il veut, il ne peut qu'élire des représentants en espérant sans le croire qu'ils feront ce qu'ils veut; les représentants ne peuvent pas ce qu'ils veulent mais doivent tenir grand compte de ce que veut l'exécutif; et l'exécutif ne peut pas ce qu'il veut mais doit tenirn grand compte de ce que veut le législatif. A la souveraineté absolue qui décide de tout en dernier ressort, celle du Léviathan de Hobbes, mais aussi, finalement, celle du corps législatif de Locke, se substitue un mécanisme de prise de décision qui rend inutile la souveraineté.<br />«[...] le compromis, loin d'être choisi par la souveraineté de la délibération, est lui-même le souverain de la décision, puisque ce qui est décidé est la résultante composée de ce qui est voulu par l'un des deux pouvoirs et de ce qui est voulu par l'autre.»Apollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4516942437451844390.post-55782063417245226822007-06-14T02:33:00.000+02:002007-06-14T03:12:57.330+02:00Des sources de la connaissance et de l'ignorance<div style="text-align: justify;">Je viens de finir un petit livre de Karl Popper (Karl Popper est comme chacun sait le plus important des épistémologues), ou plus exactement la retranscription d'une conférence, dont le titre est <span style="font-style: italic;">Des sources de la connaissance et de l'ignorance</span>.<br /><br />Je vais résumer ici son propos sur les points qui m'ont le plus intéressé.<br /><br />S'intéressant premièrement aux sources de l'ignorance, Popper dénonce les courants épistémologiques optimiste et pessimiste. Du courant optimiste sur le <span style="font-style: italic;">pouvoir qu'à l'homme de discerner le vrai et d'accéder à la connaissance</span>, qui ouvrit la voix au progrès phénoménal que connut l'Europe à partir de la Renaissance, il émane également la fameuse théorie du complot obscurantiste : en effet celui qui n'est pas d'accord avec ma vérité est suivant cette théorie nécessairement animé d'intentions diaboliques et s'allie en secret avec d'autres esprits maléfiques pour prévenir le progrès. L'absence de progrès s'explique mécaniquement par la théorie du complot obscurantiste.<br /><br />Popper pose ici une explication très convaincante de la théorie du complot. A mon avis, il ne faut pas chercher plus loin l'explication du phénomène de bipolarisation politique.<br /><br /><br />Parmi les sources de la connaissance, Popper accorde une juste place au préjugé, qui semble-t-il était en question dans un sujet du bac. Le préjugé, si souvent dénigré, est notre source principale de connaissance. Mais il n'est pas une source ultime.<br /><br />Car il n'y a pas de source ultime, la connaissance se forme par l'examen critique.<br /><br />Quid sur wikipédia ? Quelle place y est laissée à l'examen critique pour ses rédacteurs ?<br />Une place en fait bien faible, ce qui est heureux. Pourquoi ? Parce que c'est au lecteur de dresser une critique et non à wikipédia de fournir du prêt-à-penser. Dès lors les sources s'imposent sur wikipédia, on peut les ordonner, les hiérarchiser. Sur wikipédia, c'est donc l'argument d'autorité qui doit trancher. Et oui !<br /><br />Ceci se traduit en quelque sorte dans la recommandation WP:POINT, ne tentez pas de prouver expérimentalement votre point de vue !<br /><br />Les points de vue sont tous permis à condition d'être attribués. Et la place permise à un point de vue dépend de l'autorité qui la soutient. C'est pourquoi l'avis d'un inconnu ne vaut rien, c'est pourquoi les <span style="font-style: italic;">génies méconnus</span> autoproclamés ne doivent chercher aucune reconnaissance sur wikipédia.<br /></div>Apollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4516942437451844390.post-40384895262406511852007-05-17T04:53:00.000+02:002007-05-17T14:45:25.840+02:00L'écosociétalismeQui connait l'écosociétalisme ? Cette théorie confidentielle se propose bien humblement de réordonner la société pour un monde meilleur. La théorie fourmille de détails croustillants sur la façon de planifier complètement la société pour rendre l'homme libre.<br /><br />Ses promoteurs ont eu la bonté désintéressée de créer un article sur Wikipédia mais nous allons sans pitié le passer à la trappe prochainement donc dépêchez-vous de lire ce phare de la pensée! Extrait:<br /><blockquote><br />De ce fait, il n'y a pas besoin de capital monétaire pour engager une production souhaitée par les individus ou la collectivité, mais seulement de rémunérer le travail (au fur et à mesure de la production) par une création monétaire (électronique) permanente, dont l'unité de compte équivaut à six minutes de travail.<br /></blockquote>Amen !<br /><br /><div style="text-align: justify;">L'écosociétalisme évoque le phalanstère de Fourier duquel Proudhon disait justement<br />qu'il ne renforme que bêtise et ignorance. Heureusement wikipédia n'accueille pas les délires<br />totalitaires confidentiels.</div>Apollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-4516942437451844390.post-27457732900566494952007-04-05T01:24:00.000+02:002007-04-05T05:35:21.221+02:00Blogosphère et salubrité mentaleInternet est un mode de communication merveilleux, 2 aspects inquiètent cependant l'auteur de ce blog, éduqué par la lecture du Monde pendant la moitié de sa vie :<br /><br />En premier, ce que j'appelle le phénomène du perroquet. Il est déconseillé de placer le mainate à qui vous avez appris des mots devant son reflet car il va alors se parler à lui-même; étant plus prédisposé à se rappeller ses croassements que vos leçons, il va peu à peu oublier et revenir à son état primitif.<br /><br />Maintenant placez dans un espace de discussion des personnes caractérisées par un même biais (au sens non péjoratif), en discutant elles vont croire confronter des points de vue alors qu'elles ne font que monologuer et cultivent leur intolérance. Bien sur, le plus les personnes de départ sont raffinées et le moins elles constitueront une masse bêlante assoiffée de sang mais un détour par un forum marxiste ou nationaliste vous convaincra de la gravité du problème. Le remède est pourtant simple : aller chercher des informations ailleurs, garder l'esprit critique. Wikipédia permet cette confrontation heureuse et enrichissante encore que les contradicteurs ne sont pas toujours à la hauteur, ce qui devient un problème quand ils sont incapables de le comprendre.<br /><br />En deuxième inquiétude, la psychose paranoïaque. Sans vouloir faire de la psychologie de comptoir, je ne prends pas de risque à affirmer qu'elle se croise aisément sur internet (la psychologie de comptoir aussi). Voici la définition qu'en donne le dictionnaire médical : <span style="font-style: italic;">psychose caractérisée par l'évolution progressive et irréductible d'un délire cohérent, systématisé (délire de persécution, de grandeur, mysticisme, hypochondrie) organisé à partir de certains épisodes de la vie affective ou émotionnelle; par la conservation complète de la clarté et de l'ordre dans la pensée, le vouloir et l'action. Cette psychose conduit souvent à des réactions antisociales (crimes, délits). Elle avait été décrite par Esquirol dans le groupe des monomanies.<br /><br /></span><span>Le meilleur exemple, c'est la 4e entrée des résultats google au mot libéralisme, j'ai nommé <a href="http://www.syti.net/Liberalisme.html">http://www.syti.net/Liberalisme.html</a> selon lequel le monde est dirigé par des libéraux-fascistes tels que Jospin, Blair, Sarkozy ou Bush.</span><span style="font-style: italic;"><br /><br /></span>A rapprocher de la notion de folie raisonnante, plus pertinente encore : <span style="font-style: italic;">Délire dans lequel des perceptions exactes servent de base à des interprétations pathologiques qui constituent un système logiquement ordonné.<br /></span><br />Un exemple simple : le cas typique du nationaliste refoulé cherchant refuge chez les libéraux, qui conclue que Le Pen est libéral des quelques propositions poujadistes incohérentes qu'il tient. Autre exemple : le cas de plusieurs contributeurs refoulés de wikipedia.<br /><br />Il faut pour être complet, savoir saisir les choses du bon côté : ces deux phénomènes fournissent d'excellents faire-valoir qui mettent aisément et avec bonheur en valeur la personne lucide.Apollonhttp://www.blogger.com/profile/12476879548068809349noreply@blogger.com2