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jeudi 26 mars 2009

Les aventures du pape

J'aurais bien fait un billet sur la qualité des nombreuses attaques portées contre l'Eglise ces derniers temps mais je vois qu'Eolas a déjà très bien traité le sujet : La (Bonne) Parole est à la défense, rebutant les critiques sur les trois affaires du moment : l'évêque négationniste, l'excommunication d'une mineure avortée et les propos du pape sur le préservatif.

Outre les traitements contestables de ces affaires dans la presse, il faut relever le caractère habituel des imprécisions qui caractérisent dans les journaux le traitement de toute affaire impliquant de près ou de loin l'Eglise.

J'ai ainsi lu récemment Robert Solé, ancien médiateur du Monde, reprendre cette vieille scie selon laquelle l'Eglise aurait condamné Galilée pour l'empêcher d'affirmer la rotondité de la Terre... J'avais déjà évoqué le problème dans un ancien billet quand des médias avaient annoncé que les Beatles avaient été retiré de l'Index auquel ils n'avaient bien sur jamais appartenu...

Dernière affaire en date, des propos du Pape en voyage vers l'Afrique rappelant une vérité à la limite de la banalité : les distributions de préservatifs ne peuvent suffire à éradiquer le sida, il faut adopter des comportements responsables. Parce que le préservatif donne un sentiment de sécurité, il prête en effet aux comportements à risques et donc ne peut stopper la pandémie. Dès lors le mal doit être combattu directement et pas seulement ses symptômes. Le pape n'avait cependant pas pris en compte le paternalisme des occidentaux à l'égard des Africains, d'où le scandale médiatique.

Un scandale caricaturé avec bonheur par ce billet-ci, dont je conseille la lecture : [Juste pour rire] “Il fait beau !” a déclaré Benoît XVI du blog catholique e-deo.

L'athée que je suis ne peut que constater toute la malveillance qui entoure toute interprétation des actions de l'Eglise. La critique de cette institution ne se fonde ultimement pas sur la raison mais sur la facilité à se laisser porter par les préjugés du moment.

Et pourtant la critique raisonnable était possible. Mon avis est que le défaut de la position du pape et de l'Eglise est de nier la fatalité de la progression des comportements de libre sexualité, qui est un phénomène moderne irrésistible lié à la disparition des contraintes et l'accroissement de la prospérité.

ps : un autre article qui mérite le détour : les quatre registres de la morale, par Roland Hureaux.