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mercredi 25 août 2010

Le nom du père

L'enfant porte le nom du père. Pourquoi cette institution ? Pourquoi sa remise en cause ?

Le mécanisme est aujourd'hui combattu : pris comme une faveur gratuite accordée au bénéfice exclusif du père, il apparait illégitime.

En conséquence de quoi le législateur permet désormais de donner le nom des deux parents à l'enfant.

Pourtant il n'est pas dépourvu d'utilité que l'enfant prenne le nom du père.

En effet, si la filiation de l'enfant à l'égard de la mère ne souffre aucune difficulté, celle à l'égard du mari n'est pas absolue. C'est pourquoi le compagnon de la mère reconnait l'enfant, positivement ou implicitement - s'il est le mari. Le droit prévoit en effet une présomption de paternité sur la tête du mari.

La reconnaissance paternelle se manifeste dans le transfert du nom. Ainsi la filiation de l'enfant est établie à l'égard des deux parents.

Cette raison suffit à justifier que c'est le nom du père que l'enfant porte. Mais il en est une autre : en reconnaissant l'enfant, le père s'oblige à assurer sa subsistance. Une telle obligation protège indirectement la mère.

L'institution sociale du transfert du nom du père à l'enfant n'est donc pas une faveur inutile accordée au père mais la preuve de ce qu'il a reconnu et est en conséquence obligé à l'égard de l'enfant et de la mère.

C'est pourtant au nom de l'intérêt de cette dernière et de l'égalité qu'on supprime cette institution. Un grand classique.