L'enfant porte le nom du père. Pourquoi cette institution ? Pourquoi sa remise en cause ?
Le mécanisme est aujourd'hui combattu : pris comme une faveur gratuite accordée au bénéfice exclusif du père, il apparait illégitime.
En conséquence de quoi le législateur permet désormais de donner le nom des deux parents à l'enfant.
Pourtant il n'est pas dépourvu d'utilité que l'enfant prenne le nom du père.
En effet, si la filiation de l'enfant à l'égard de la mère ne souffre aucune difficulté, celle à l'égard du mari n'est pas absolue. C'est pourquoi le compagnon de la mère reconnait l'enfant, positivement ou implicitement - s'il est le mari. Le droit prévoit en effet une présomption de paternité sur la tête du mari.
La reconnaissance paternelle se manifeste dans le transfert du nom. Ainsi la filiation de l'enfant est établie à l'égard des deux parents.
Cette raison suffit à justifier que c'est le nom du père que l'enfant porte. Mais il en est une autre : en reconnaissant l'enfant, le père s'oblige à assurer sa subsistance. Une telle obligation protège indirectement la mère.
L'institution sociale du transfert du nom du père à l'enfant n'est donc pas une faveur inutile accordée au père mais la preuve de ce qu'il a reconnu et est en conséquence obligé à l'égard de l'enfant et de la mère.
C'est pourtant au nom de l'intérêt de cette dernière et de l'égalité qu'on supprime cette institution. Un grand classique.
Le mécanisme est aujourd'hui combattu : pris comme une faveur gratuite accordée au bénéfice exclusif du père, il apparait illégitime.
En conséquence de quoi le législateur permet désormais de donner le nom des deux parents à l'enfant.
Pourtant il n'est pas dépourvu d'utilité que l'enfant prenne le nom du père.
En effet, si la filiation de l'enfant à l'égard de la mère ne souffre aucune difficulté, celle à l'égard du mari n'est pas absolue. C'est pourquoi le compagnon de la mère reconnait l'enfant, positivement ou implicitement - s'il est le mari. Le droit prévoit en effet une présomption de paternité sur la tête du mari.
La reconnaissance paternelle se manifeste dans le transfert du nom. Ainsi la filiation de l'enfant est établie à l'égard des deux parents.
Cette raison suffit à justifier que c'est le nom du père que l'enfant porte. Mais il en est une autre : en reconnaissant l'enfant, le père s'oblige à assurer sa subsistance. Une telle obligation protège indirectement la mère.
L'institution sociale du transfert du nom du père à l'enfant n'est donc pas une faveur inutile accordée au père mais la preuve de ce qu'il a reconnu et est en conséquence obligé à l'égard de l'enfant et de la mère.
C'est pourtant au nom de l'intérêt de cette dernière et de l'égalité qu'on supprime cette institution. Un grand classique.
6 commentaires:
Je ne connaissais pas cette deuxième justification. Je ne suis pas favorable au double nommage mais ce n'est tout de même pas plus mal de marquer la responsabilité des deux parents vis-à-vis de l'enfant. Pour celle du père vis-à-vis de la mère, c'est moins crucial que ça l'a été.
Et c'est bien dommage, car cela témoigne de l'atomisation de la société.
Je comprends bien le raisonnement au XIXème siècle, mais son utilité aujourd'hui est plus discutable.
D'abord, certes la mère est bien entendu plus identifiable que le père, mais qu'apporte de plus le transfert du nom qu'une simple reconnaissance officielle ? En quoi la transmission du nom du père est-elle un supplément nécessaire ? Ce symbolisme a-t-il vraiment toujours une utilité aujourd'hui ?
La reconnaissance paternelle de l'enfant est l'engagement implicite du père d'assurer l'éducation de l'enfant.
Dans un sens, la multiplication des aides sociales assure que l'enfant vivra et sera éduqué même sans père.
En sens inverse, la multiplication des aides sociales provoque le mal dont elle assure guérir les maux : en rendant inconséquent le fait d'être mère sans conjoint, on a favorisé ce mouvement.
Or la famille est un des principaux médias entre l'individu et l'Etat.
De façon générale le socialisme, qui assure des rentes sans contre-partie et subventionne l'individu atomisé, détruit l'utilité du lien social par lequel chacun donne et reçoit, l'ensemble de ces liens formant la société.
Le produit final de la solidarité d'Etat c'est la destruction de la solidarité et de la société, l'avènement de la masse grégaire et puérile.
Ainsi la reconnaissance paternelle de l'enfant a-t-elle l'utilité immédiate de la sécurité de l'enfant - et cette utilité devient obsolète - et l'utilité plus profonde de fonder une des principales institutions qui structurent la société en-dehors de l'Etat. C'est pourquoi le mécanisme dont nous parlons devrait être préservé.
Hum, je ne crois pas qu'on se soit compris. Il existe pour le père d'autres moyens que transmettre son nom pour reconnaître un enfant. Pourquoi signer un papier ne suffit pas ? Pourquoi estimes-tu que le transfert du nom est absolument nécessaire ?
Considères-tu que le nom a un impact psychologique sur le père dont la mère n'a pas besoin ?
Le transfert du nom rend publique la reconnaissance, dès lors opposable à la société - et à d'autres prétendants à la paternité. L'enfant porte le nom du père, pas un papier :p
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